Plus grand que jamais, la quatrième édition du Swank Rally di Sardegna est terminée. Nous avons embarqué sur le ferry avec 350 personnes de 10 nationalités, pilotes, assistances et personnel ; une foule incroyablement nombreuse.
Nous tenons à remercier sincèrement tous les sponsors et partenaires qui nous ont aidés à rendre cette édition si formidable : Grandi Navi Veloci pour nous avoir assuré un retour à Gênes ; Yamaha pour avoir continué à croire en nous depuis le tout premier Deus Swank Rally.
Merci à Motor Bike Expo pour nous avoir accueillis chaque année lors de leur grand événement et pour avoir amené une équipe si sympathique et amicale ; Metzeler pour nous avoir permis de faire un tour dans l'exclusif Campo Prova Pneumatici à Vizzola et pour nous avoir fourni des pneus supplémentaires ; Breitling pour avoir partagé le même enthousiasme et pour les prix incroyables ; Garmin pour nous avoir toujours montré la bonne voie et Olitema pour avoir gardé notre moteur lubrifié.
En plus de tout cela, un merci spécial à Adventure Riding pour avoir tout organisé de A à Z avec autant de passion et de professionnalisme.
Parmi tous les records de cette édition, nous sommes particulièrement fiers du nombre de filles parmi les participantes. Comme pour beaucoup d'autres, pour la plupart d'entre elles, c'était le tout premier rallye de leur vie. Nous avons donc décidé de laisser Caterina nous raconter son expérience, car une première fois a toujours quelque chose de spécial :
« J’ai toujours dit que si j’avais fait un rallye automobile, ça aurait été le Swank Rally de Sardaigne, et c’est ce qui s’est passé.
J'ai eu la chance et l'honneur de faire partie de l'équipe féminine Deus, qui est devenue ma famille pendant 5 jours. Je dois admettre que j'avais un peu peur. Le Swank comprenait 4 étapes et plus de 1 000 km, au départ de Malpensa (Milan) jusqu'à Gênes et enfin jusqu'en Sardaigne. C'était la première fois que je parcourais cette distance et, bien sûr, j'avais beaucoup d'inquiétudes : mon vélo serait-il bon ? Aurais-je l'endurance physique nécessaire ? Serais-je à la hauteur ? Eh bien, la réponse est oui.
Les 220 participants se sont retrouvés sur le circuit de motocross de Malpensa à 13h pour s'inscrire et étaient prêts à entamer le prologue nocturne : un seul tour aussi vite que possible. Mais la véritable expérience aurait commencé le lendemain. C'est là que nous avons rencontré certains des pilotes et des participants avec qui nous allions partager le parcours.
Mercredi 28 septembre, 8h00. Je me suis habillé, j'ai sélectionné le premier tracé sur mon GPS (gracieusement fourni par Garmin, merci encore pour votre soutien !), j'ai démarré mon vélo et, après une grande inspiration et un regard à mes coéquipiers, je suis prêt à foncer tête baissée dans cette expérience. Je ne vais pas rester ici à raconter et décrire chaque détail des étapes. Chaque tracé était tout simplement incroyable : des single tracks raides dans les bois, de belles descentes, des rochers meubles, des spéciales et des paysages à couper le souffle. Je suis ici pour décrire le Swank Rally comme une expérience.
Malheureusement, tout était parfait. Je dis malheureusement, car c'était une de ces expériences qui donnent envie de repartir avant même d'avoir terminé. Les pistes étaient longues : toujours plus de 220 km, mais avec une alternance parfaite d'asphalte et de tout-terrain. Ce que j'ai constaté avec grand plaisir, c'est que le Swank Rally est avant tout une question d'entraide. Un simple geste de la main pour savoir si tout allait bien lorsqu'un pilote à l'arrêt se croisait était la règle. Le Swank, c'est aussi partager des passions, des moments, et parfois même des pièces de moto (chambres à air, leviers d'embrayage, etc.). C'est un défi personnel : j'ai aussi rencontré en chemin des personnes qui n'avaient jamais fait d'enduro de leur vie (une folie à mon avis), mais qui ont franchi la ligne d'arrivée avec un sourire deux fois plus grand qu'au départ, car, avouons-le, la satisfaction n'a pas de prix.
Le Swank Rally est synonyme d'inclusion. J'ai personnellement constaté une grande ouverture d'esprit envers les filles. Cette année, nous étions une dizaine, toujours peu nombreuses, mais tout de même plus que lors des éditions précédentes (d'après ce qu'on m'a dit). Plus que de l'ouverture d'esprit, il serait peut-être plus juste de parler d'admiration. Je pense que, souvent, en fréquentant des environnements exclusivement masculins, nous, les femmes, nous sentons obligées de toujours faire preuve de double sens, simplement parce que nous sommes des femmes. Au Swank Rally, je n'ai jamais ressenti cela. Je ne me suis jamais sentie traitée comme une cycliste, mais seulement comme une cycliste. Le Swank a aussi été l'occasion de rencontrer des gens que je connaissais déjà et d'autres passionnés de vélo qui m'ont tant appris. Tout au long du rallye, j'ai été surprise par la convivialité et la simplicité de chacun : on pouvait se retrouver à discuter des parcours avec des champions comme Gio Sala (5 fois champion du monde d'enduro) ou à partager la table avec un champion olympique de VTT comme Marco Aurelio Fontana.
Ce fut une expérience faite de cœur, de joie, de poussière et de vitesse. Un voyage où j'ai appris à toujours garder la tête haute, à regarder dans la direction que je voulais prendre.
Merci, famille Deus.
#swankrallydisardegna
Ph. @bearoll
Mots @caterinalicini