Ellis Ericson

Ellis Ericson
« L'époque du nose riding est révolue et la révolution du shortboard est en marche », déclare Ellis Ericson lorsqu'on l'interroge sur la direction qu'il prend avec ses créations issues du shape. « Le trim est toujours essentiel, mais il est temps de changer de direction ! » , ajoute-t-il rapidement.
Alors que ses formes évoluaient le long d'une ligne temporelle révolue, les deux premières à voir le jour étaient des expériences pour lui et Jason « Salsa » Salisbury… Tous deux en vue du dernier surf trip du film « Tracking » de Jimmy James. Les garçons quittent la ville la semaine prochaine au guidon de trois machines à énergie fossile, avec la houle en ligne de mire. Avant leur départ, je leur ai demandé un bref aperçu de son choix de forme finale… et, en pleine forme, il l'a fait…
J'expérimente des blanks sans lattes pour plus de flex et un produit fini plus léger. L'ajout d'un tail plus carré devrait également faciliter le freinage et augmenter le rayon de virage. Un positionnement avancé des ailerons à 10 pouces offre un bon pivot et permet de rider vers l'avant. Mais au final, c'est un mini-mal sublime. Ha !
Alors que de plus en plus de ses créations en mousse finies arrivent sur les étagères et sont rapidement achetées et testées lors de la pause Tugu locale... les questions ont afflué à gauche et à droite concernant les commandes personnalisées. Assez surpris par la réponse, Ellis m'a donné un point de vue modeste mais spirituel sur la situation...
Pour une raison étrange, et je ne sais pas pourquoi… les gens commencent à s'intéresser aux planches de surf que j'aime fabriquer. Ils me demandent : « Est-ce que je peux avoir une planche ? » et je réponds : « Oui, je suppose… » Ensuite, je prends leur taille, leur poids et leur signe astrologique, je me rends à la salle de shape de Deus et je travaille une ébauche de mousse jusqu'à ce que je sois satisfait du caractère, de la personnalité et de la beauté du résultat. Un échange d'argent a lieu et le client part profiter de Mère Nature dans sa forme la plus pure… en espérant qu'il puisse se défouler sur le rivage voisin, d'une manière qui lui plaise.
Il a le même don qu'Ellis avec les mots : concis et honnête… des qualités humaines parfaites, je trouve. Bref, je ne comprends pas vraiment comment un dessin vierge peut aboutir à une œuvre d'art surfable sans un stylo de planification sur le papier… mais ce n'est pas mon boulot de le savoir, et j'aime bien garder cette touche de « magie » là-dedans. Continue comme ça, Ellis !